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30 août 2008

seconds out


il a aucun style ce type, tu vas l'avoir. c'est dans la poche. bouges tes jambes, essayes de lui balancer un ou deux coups de poings pour voir et arretes de bloquer ses coups avec le front..

que pouvais-je dire de plus? gros bob etait en train de se faire exterminer par un maori cruel dont les ancetres pas trop lointains avaient du etre des canibales. je n'aurai pas ete autrement surpris d'apprendre que lui meme avait boulotté pere et mere avant de chausser les gant, facon en-cas. a la reprise, bob pris une droite massive en plein dans le groin. Ca fit un bruit de catastrophe ferroviere. il rebondit mollement sur le tapis avec le sourire epanoui d'un poupon retrouvant son couffin. enfin, si on peut appeler un sourire, ses deux levres tumefiees suggerant davantage deux saucisses de frankfurt en phase de reproduction que des muqueuses bisouphiles.

 

avec bob tout semblait devoir se terminer inexorablement par un coma plus ou moins prolongé. comme si le vide l'aspirait, qu'il faisait partie du neant et qu'il se devait d'y retourner. Je l'avais rencontré dans un bar de Cayenne. les yeux mi clos de boudha repu, il m'avait parlé de choses ineptes en ponctuant son discours de rots discrets quoique nauseabonds, trahissant une alcoolemie elevee ainsi qu'un dysfonctionnement gastrique inquiétant. je ne me souviens plus exactement de quoi nous avions parlé, toujours est il que nos destins s'etaient imbriqués alors que de concert, nous fimes mis a la porte du rade par un videur dont le gabarit devait a lui seul necessiter un permis poids lourds. Nous avions de vastes projets quoiqu'un peu vagues. Nos allions faire fortune, bien que le moyen restat encore assez nebuleux, il etait question d'aventures, d'audace, d'uingeniosité, bref nous allions monter une arnaque. enfin, pas une arnaque au sens etriqué du code civil, quelque chose de plus artistique, flirtant avec l'infinie couennerie humaine. une sorte d'experience sociologique a but hautement lucratif. enfin tout cela etait encore a l'etat d'ebauche. Seul l'objectif etait clair, et la couleur du cabriolet sport arreté: il serait rouge vif. une autre evidence nous avait aveuglé. il fallait que nous nous adjoignimes les services de freddo. je ne connaissais le dit freddo ni des levres ni des dents, mais d'apres gros bob, qui se targait de connaitre les hommes, ce qui ne laissait pas de m'inquieter sur ses preferences sexuelles, Freddo etait l'homme de la situation. Il me depeignit cert incontournable personnage sous les traits d'un etre toxique, doté d'un mauvais fond et de manieres torves. Il etait evident que pour le succes de notre entreprise, nous nous devions de nous attacher le concours du dit Freddo.

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30 août 2008

saison des pluies

l'idee avait germé comme du chiendent entre deux rangs de rutabaga. incongru.

ficher le camp. loin. le plus loin possible.

le point de non retour, depuis que la terre est ronde, est une fumisterie. si tu marche assez longtemps vers l'ouest tu finis par revenir de l'est. c'est scientifique. d'ailleurs j'etais gare de l'est justement a me demander ou diable je pourrais aller trainer cette carcasse inutile histoire de lui aerer un peu les os. question reveries tropicales, la gare de l'est est assez desesperante. une viree a saarbrück meme avec une chemise hawaii, c'est toujours plus pres de germinal que de robinson crusoe.

j'ai pris un billet au hasard dans un distributeur automatique et desagreable comme un guichetier. je me suis posé dans le wagon et j'ai regardé la pluie tomber. une pluie parisienne sale et grise qui degoulinait depuis les verrieres crasseuses.

je me suis vite endormi. je me souviens avoir fait un reve peuplé d'asiatiques. quand je me suis reveilé, il pleuvait encore. un type entre deux ages et tout en moustaches en croc a pommes de terre s'etait installé en face de moi. ses moustaches m'ont deprimé, ses souliers aussi et ses chaussettes en synthetiques. je ne savais pas vraiment ou j'etais. quelque part a l'est. encore assez loin de l'ouest. deja plus pres de nulle part

30 août 2008

la lente derive des continents

c'est scientifique;  les continents mettent les bouts. ca glisse du coté de l'asie, ca patine d'enfer en oceanie, ca chevauche carrement en californie. si on ajoute a ca la fonte des glaces, le nino et sa nina et les saisons qui valsent, sur qu'on va finir sens dessus dessous. je ne mentionne que pour info, l'univers qui se contracte pour mieux se decontracter plus tard en fin de journee; a la fraiche, la grande ourse qui se fait la malle et qui va faire des galipettes du coté de galymnede. dans ce maelstrom, au coeur de cette bechamel infernale, en pleine java des deboussolés, on s'arqueboute sur nos positions, droits dans nos bottes, surs de  nos certitudes alors que nos hesitations devraient etre incertaines. on devrait mettre du flou a la marge, ajouter un peu de brouillard a la confusion, se melanger les pinceaux dans les nuages avec delectation.

Le soleil revient. paf! un coup de de soleil sur le pif (ca n'est pas une contrepeterie). la vie parait plus facile. je mets du luis mariano a fond dans mon autoradio. il y a des petites ombrelles en papier au bord des verres de margarita. les molluks font les cons sur mon balcon. pris d'une torpeur soyeuse, je mollis au jour qui passe.je fais coucou aux japonaises friponnes du petit train. de sous leur abat-jour de chapeaux, elles me font un sourire nippon.

il avait raison loulou : it's a wonderful world

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